mardi 10 novembre 2015

Les fers du bonheur

“Rivière grise, ville de taille,
Diana arrive, en marche lente,
Les cheveux dénouées,
Les joues creuses.
Son âne, reniflant, la suit.
Ils bivouaquent sur un carré de champ,
Inaperçus des piétons au pas accéléré,
Quelqu’un leur donne du pain et de l’eau,
Même Gamin dit merci.
Puis ils reprennent le chemin,
Des châteaux, des cathédrales, des Trullis et des grottes.
Les sanctuaires et les Masserias prodigieuses des Pouilles silencieuses,
Des Pouilles qui aiment Diana.”

Nunzio di Giulio

C’est bien la première fois dans m’a vie qu’on m’a dédié un poème. Je l’ai traduit de l’italien au mieux que je pouvais. J’ai rencontré Nunzio à la Masseria Le Torri de Michele.
Nunzio est ancien inspecteur chef de la police et il est également écrivain.

j’ai toujours été une inspirée par autrui - le fait d’être devenue à mon tour une inspiration pour les autres, est une expérience nouvelle et fortement touchante. La roue tourne, je prends une autre place dans la vie.




Olivier millénaire

“Cling” “Cling”....

Je connais bien ces bruits de “petites clochettes”; Il accompagne un équidé dont les fers sont usés et sur le point de tomber.
Hé oui! Gamin a été ferré en Toscane. Que des kilomètres faits depuis et voilà que je me trouve en plein milieu de la campagne apulienne avec un âne qui a besoin d’urgence de quatre nouveaux fers. Mais comment et où trouver un maréchal ferrant ?

Nous arrivions à un carrefour et je me reposais sur un petit mur, le temps de réfléchir.


Une photo prise par Francesca, lors d'un moment crucial du voyage.

La première chose à faire dans une situation pareille, est de trouver un abri “dur” afin d’avoir une adresse où faire venir un maréchal ferrant.

Une voiture s’arrêta et une jeune femme me demanda si elle pouvait faire des photos. “Je collectionne un peu l’insolite” me disait elle en prenant les clichés.
Bien, très bien. Je lui expliquais mon problème et lui demandais si il y avait un agriturismo dans les parages. Sur ce, elle m’invita à venir chez elle.

Francesca et moi - on s’entendait sur le coup comme deux vieilles amies. Après quelques coups de téléphone, elle avait trouvé un maréchal ferrant qui était sur place deux heures plus tard, accompagné de sa fiancée, Rossella.
Un couple attachant qui harmonisait immédiatement avec nous. Il y avait cette sensation qu’on se connaissait depuis des siècles.

Comme il était symbolique, ce carrefour où je m’étais arrêtée : Quatres rues se rencontrent. Un peu peu comme Francesca, Vinzenzo, Rossella et moi.


Vicenzo se met au travail. Les fers de Gamin sont usés, il faut les remplacer d'urgence.



Vinzenzo est un maître en son art. Il refilait quatre fers - de vrais fers apuliens, avec des rebords anti-dérapant - à Gamin. Après deux heures de labeur, il prenait le café avec nous, dans la maison de Fracesca. Son prix? Il voudrait que je lui fasse un dessin!

Comme il pleuvait à flots, je restais encore le jour suivant chez Francesca. Un repos plus que bienvenu.


Souvenir. De gauche à droite: Une amie, moi et Francesca

On approchait la ville de Turi et le paysage devenait de plus en plus -  apulien: La morosité des champs monotones dans la région de Foggia avait fait place à des Vergers d’oliviers de plus en plus majestueux et des maisons de carractère. Un spectacle magnifique ! Toutefois, la pluie continuait à nous mener la vie dure. Gamin avançait sans se décourager, le brave.
Turi represente un petit détour. Un détour dont je me serais bien passée, puisque le temps était de plus en plus mauvais et que mon unique désir était d’aller vers Maglie en ligne droite.


Gamin fait des rencontres

Mais Turi - et un peu plus loin Fasano, étaient des lieux de rendez-vous à ne pas manquer. 
Pourquoi?
Ne ratez pas le prochain article!

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    Pierre Broggini qui vous suit régulièrement me demande de donner de vos nouvelles sur lesvoivres88240 , je vais le faire avec plaisir.
    Bernard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Bernard. Merci! En effet, ce fut un grand plisir et un soutien de découvrir l'article sur le Blog des Voivres.

      Supprimer
  2. Eh oui, Diana, j'ai interpellé le blogueur des Voivres suite à votre dernier récit, digne de figurer dans un épisode épique, afin qu'il fasse un reportage sur votre périple. Enfin Gamin est superbement botté !! Bonne continuation.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Pierre, cet article le blog de Bernard m'a fait grand plaisir.

      Supprimer