dimanche 19 avril 2015

Le gué de la gloire



Ce n'est pas facile d'alimenter le blog en "mode de voyage", qui se sert de l’ipad et du mini-portable en intermediaire.
Et il y a le blog allemand à tenir aussi - donc voici le premier post “d’en rouute” alors que le pèlerinage en est déjà au troisième jour!

Le premier jour nous a emmené  sur des petites chemins romantiqes jusqu’à un centre équestre devant Eclassan, où Gamin et moi avons reçu la permission de camper sur un petit bout d’herbe.

La première nuitée en territoire inconnu.
La pluie tombait sans cesse et j’avais pitié pour Gamin, attaché à son arbre. En même temps, mon confort fut considérablement perturbé par le matelas ISO qui se dégonflait obstinément, riant  des mes tentatives répétées et désespérées de regonflage.
Une nuit plutôt dure donc - au sens propre du mot.

Heuresement, le lendemain matin, les anciens propriétaires de Gamin sont venus me rejoindre en voiture et m'ont apporté leur matelas.

La deuxième journée était donc bien partie. Les chemins menèrent à trazers un paysage qui vibrait sous le printemps en plein épanouissement.
Sur des petits senties raides, nous descedions dans un un ravin qui semblait aussi profond et mystérieux que le subconscient de la terre.



Tout au fond il y avait une petite rivière. Le “pont” consistait en un tronc d’arbre en travers et une corde pour la main.

Oui, bon. On a compris.
Un gué 10 mètres plus loin pas bien profond se promettait une traversée rapide et facile....Si vous êtes un humain, un chval, un rat - en tout cas toute autre espèce, sauf un âne.

J’entrais dans le ruisseau, faisant confiance à mes chaussures de marche Gore Tex. Gamin restait cloué au bord de la rivière. Mes petits coups sur la longe, mes apells - tout fut en vein.
Perchée dans la flotte, je patientais...Quelques minutes. Et alors, dans un élan de courage, voilà que Gamin avança dans l’eau et - en deux, trois foulées de galop, il gagne sur l’autre rive.
Que j’éatis émue et fière! Après ça, on avait bien mérité la pomme que je sortais du sac à dos et que je patageais entre nous. Un instant inoubliable de victoire et de complicité.

Nous sortîmes du ravin pur atteindre un plateau parsemé d’arbres fruitiers en fleurs. Un monde si différent. 

Plus loin, une vue splendide sur Arras et les montages de l’alentour s’ouvrait à nous.



La descente sur Arras sur des petits sentiers en serpentines fut certainement un avant-goût de ce qui nous attendra dans le Vercors et les Alpes. Étroits, avec sur un côté toujours le vide. Des petits sentiers sableux et caouillouteux truffés de petits cactus et de fleurs. Je me sentais replongée dans les plus profonds souvenirs d’enfance ; Capri, la Sardaigne...


Nous traversâmes le grand barrage de Arras. Désormais déjà très fatigués. Gamin qui avait eu  bon moral toute la journée, commençait à être fatigué et de mauvaise humeur. Il traînait, se laissait tirer. Le chemin le long de la digue était usant et ne voulait plus finir. Il était temps de trouver le quartier de nuit. 

Un atelier de réparation de motos nous indiquait une petite place bien tranquile au bord du Rhône. Avec la permission d’utiliser les WC de l’atelier en prime !
Et c’est ainsi que nous nous installions au bord de la rivière. Bercées par les sons des péniches passantes.

 “her place at the river, you can hear the boats go by, you can spend the night with her” Le rêve de la bohème mythique, en vrai.
Le monde que je cherche sur ce pèlerinage existe bel et bien.

Le lendemain matin était frais et gris. On avait annonçé des orages, Nous reprennions la route, décidés de ne faire que le nombre de kilomètres qu’on tiendra et de chercher un abri avant d’être trempés.

C’est un gîte de France, pourtant pas encore en saison, où nous fûmes chaleureusement, accueillis. Gamin savoure le pré fleuri sous les arbres fruitiers. 
Quand à moi, je fus invitéee au café, fraises et biscuits. Une belle recontre, lors de laquelle je pus admirer les superbes acquerelles des carnets de voyage réalisées par la maîtresse des lieux. Quels détails, quels couleurs et les textes et pensées qui les accomapgnent vous emènent en voyage.


Il caut dire que je n’ai pas encore beaucoup dessiné. Ces deux soirs j’ai été trop fatiguée. J’espère pouvoir faire quelques traits aujourd'hui.

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    J'espère qu'un abris est venu protéger des pluies récentes.

    Cordialement

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    1. On a pris des douches, certes, mais tout compte fait. Je dirais qu'on a jusqu'à là, toujours réussi à éviter la grosse trempée.
      Merci de votre commentaire!

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  2. Hach, wie freu ich mich für dich! Wie du siehst, ALLES kehrt sich immer wieder ins Gute.

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    1. Ja, Ilo, gestern hatte ich erst etwas bsmmel - Regen, noch keine Unterkunft - und dann dieser super Ort.

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