Je me maudis pour cette pensée. Car derrière elle, il y avait l’ombre de “Je ne vais pas débâter l’âne pour une petite passerelle difficile de 1,50 mètres”
Le passage du diable
On se trouvait dans la montagne, le massif qui s’élève à l’est de Badalucco. L’ascencion jusqu’à là s’était bien passée et voilà que le sentier devant nous se faufilait autour d’un rocher en surplomb.
À droite: un gouffre.
Je passe - évidement. Gamin hésite. Je tire sur la longe. “Mets tes sabots sur les poutres en bois, là...”
Il le fait. Du coup, la poutre lâche. Tous ce bois qui délimitait le petit sentier s’éffondre. Gamin perd l’équilibre. Il tente de se resaisir, mais la charge le fait chavirer. Il tombe. Il tombe vers le gouffre sans fond. Je serre la longe, mais je dois la lâcher, car sinon, il m’entraînerait avec lui.
Alors glacée d’horreur, je vois comme mon âne culbute, se retourne et culbute encore dans sa chute interminable vers l’abîme.
Et enfn, un arbre freine sa tombée incessante. Il reste couché dans les ronces, tout en bas.
“J’arrive, je vais te sortir de là!” je lui crie. Je glisse en bas du ravin sur les fesses, comme sur un tobogan. Les ronces me griffent, mais je m’en fous.
On vout à peine la trace de mon c** dans la brousse
Gamin gît, entravé par les sangles de son bât, sur son côté. Il respire, il gémit. Il a ce regard, ce regard plein de peur et de douleur qui me tranche le coeur. Je défais les sangles, je dégage hâtivement tous les bagages, afin de lui procurer un maximum de liberté de mouvement.
Mais il reste couché. Je palpite ses pattes. Première lueur d’espoir : Je ne vois aucun sang, et pas de fracuture apparante. Alors je lui dis “Relève toi, il faut te relever!” Il bouge sa tête, mais la relaisse tomber. Je saisis son licol, le seccoue et le supplie de se relever.
Et soudain, il y a comme un coup d’energe qui le traverse. Il se retourne, remet les pattes sur terre et se redresse!!
Enfin! Enfin!
Maintenant, il nous fallait sortir du gouffre. C’est raide, c’est plein de ronces, mais on y arrivera !
A plusieures reprises, Gamin ne peut plus, n’a pas la force de grimper. Je l’encourage de continur. Et enfin, nous arrivions au bord du sentier, la partie la plus raide. Un dernier bond, un saut vers la lumière, vers la vie. Nous sommes sortis de l’abîme. Il est debout, sur 4 pattes et moi aussi. C’est tout ce qui importe.
Il me faut plus d’une heure pour récupérer les bagages éparpillés dans le gouffre. Monter, redescendre... Un travail de longue haleine.
Beaucoup d’objets ont pris un sacré coup. Mais le pire, c’est le bât. Il est brisé sur les deux croisillons.
Une fois tout le bazar récupéré, il faut décider de la suite. Pas question de continuer la marche aujord’hui, il faut monter le bivouac ici et maintenant. Un peu plus loin, je trouve une toute petite surface assez platte pour mettre la tente et attacher Gamin à côté. Nous sommes loin de tout, perdus dans la montagne sauvage, mais du moins, nous sommes à l’abri.
Gamin se resaisit peu à peu. Il se met à brouter, son regard retrouve la douceur d’avant. Lentement, nous réalisons que nous avons eu une chance inouïe. Mis à part le choc et la terreur, il n’y a pas eu, ni blessure, ni casse.
Une fois assise dans la tente, je laisse libre cours aux larmes. Je pleure et je pleure sans arrêt. L’image de Gamin au fond de l’abîme me hante, me fait mal.
J’ai failli perdre mon ami.
Près de cette ruine, un petit terrain plat broussaillée.
eh bien diana !! le gamin et toi , vous vous en tirez d'une belle!!
RépondreSupprimerles ronces qui t'on griffée apparaissent tres dence ! dans la chute elles ont surement participées a ce que gamin ne se fasse pas trop de mal !!
tu as pleuré un bon coup et ca t'a fait du bien! demain le petit ane aura peu etre quelques courbatures !!
je ne devrais pas me permettre cette phrase mais!! diana fait bien attention (tres attention)
le chemin est encore long! a mes yeux, tu a dore et déjà accompli de grandes et belles choses .
didier
Merci Didier. Oui les larmes m'ont soulagés, car la tension avait été trop. Je suis également persuadée que les ronces qui ont formé un épaus matelas bien que piquant ont empéché le pire. De la roche et Gamin serait mort.
SupprimerDiana, quelle chute! ça me rappelle lors d'une opération dans les Aurès, nous avions des mulets chargés de couvertures et divers pour la nuit. La progression se faisait sur une pseudo piste, difficile pour les hommes encore plus pour les animaux, un de nos mulets a perdu pied et s'est retrouvé au fond du précipice ! perdu corps et bien avec son chargement,malgré cet avatar, la progression continuait, pauvre mulet, tu as été une victime de cette guerre atroce ! À souhaiter que Gamin retrouve très vite ses forces et soyez prudente, qui aurait été vous chercher dans cette broussaille ? Courage Diana.
RépondreSupprimerBonjour Pierre, pauvre mulet et effet, victîme de la guerre des humains. Qiand on parle de sentiers muletiers on pense trop souvent que ce genre de chemin est facile pour les équidés. Il n'en t pas ainsi.
SupprimerEn effet, si je me plante dans les Alpi Liguri, on ne sera pas prêt à me retrouver...
Diana, nous sommes inquiets, pas de reportage depuis mardi, même une fan colmarienne, qui suit votre périple, s'est posée la question, hier soir, si vous étiez toujours en mesure de continuer votre pèlerinage !!(sic) Vite, de vos nouvelles !
RépondreSupprimerBonjour! Merci, tout va bien. Le manque de nouvelles est dû à la perte de connexion, as d'Ipad, pas d'internrt. Mais un nouvel article va venir!
SupprimerCC Diana je vient seulement de voir les soucis que vous avez rencontré avec Gamin. En espérant que tout c'est arrangé pour vous et Gamin. En attendant de vos nouvelles bientôt. Amitiés. Gilles et Annie
RépondreSupprimerBonjjour Gilles et Annie. Tout va bien pour Gamin et moi! Actuellemnt: Deux joursde repos chez un particulier à Noli. Plage et soleil inclus, + Copagnie asine pour Gamin.
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