lundi 31 août 2015

TORRITA TIBERINA

Torrita Tiberina...Aldo, la fin de la première partie du pèlerinage.

Mais commençons par le début.

Nous quittions donc Gradoli en faisant le tour (la moitié) du lac de Bolsena. Un autre centre équestre, situé près de Montefiascone, était prêt à nous accueillir et cela nous faisait donc une bonne trotte de 20 kilomètres, en passant par la petite cité de Marta, où je me trouvais confrontée avec une vague de gentillesse et de générosité de la part des habitants et des touristes.

(Décidement: le lac de Bolséna est un lieu très positif.)

Je fis aussi la rencontre d’une jeune femme, Chiara, gérante d’une ferme pédagogique à Viterbo. Elle m’invita à venir chez elle après mon séjour à Montefiascone. Les nuitées jusqu’à Viterbo étaient donc assurées. Même plus loin, puisque à Canepina, une amie de Chiara nous logea à son tour sur son terrain.


L’avancée dans le Latium était facile. Oubliées les durs journées dans les collines de la Toscane. Le grand but, Torrita Tiberina, approcha!

Torrita Tiberina! Aldo!

C’est à Fabrica di Roma, où nous avions trouvé refuge chez un particulier que je me rendais compte que mon arrivée et mon séjour à Torrita Tiberina coïncidera avec la pleine lune.


La dernière pleine lune avant mon 50 anniversaire.
La dernière lune de l’été de ma vie.
Cette lune là, je la partagerai avec Aldo. 
Lui m’accompagnera vers l’automne, vers Septembre.


Je pris conscience que tout se fait en temps juste et à la bonne place. Il n’y a pas de “retard” dans mon pèlerinage, ni de l’avance. Tout est harmonieux.

Après Fabrica di Roma, c’est au bord de la rivière près de Civita Castellana que nous campions. J’étais déjà bien excitée, car demain, oui, demain sera l’étape finale pour Torrita Tiberina.

Une assez grosse étape de 24 kilomètres, qu’on aurait pu couper en deux, certes, mais j’avais vraiment trop hâte d’ arriver à Torrita. L’apell d’Aldo était devenu si fort, si puissant que je le sentais physiqument.



Gamin sur la route vers Torrita Tiberina

De beaux chemins de terre majoritairement, côtoyés par des mûres sauvages que je goûtais à tous les dix mètres. Mais dont les ronces nous griffaient aussi impitoyablement, Gamin et moi. Plus j’approchais Torrita, plus j’avais l’impression de pénétrer pour de vrai, cette forêt de ronces mythique qui garderait le sommeil de mon roi oublié.

Sur les derniers kilomètres, un mal au pieds fou me tortura. Je n'en pouvais plus.


Les derniers kilomètres, le long du Tévère. Un paysage parfois comme issue d'une carte de Tarot.

Des pensées très noires  m’obsèdaient ; des rafales de nihilisme, des tentatives de chantage du genre “Aldo, tu m’aides tout de suite ou alors c’est la preuve que tu te fous totalement de moi” - rien ne fut trop bas et trop minable en ce moment de lutte contre la fatigue, le mal physique et moral.

Enfin j’atteignais les premières maisons. Une dame me salua et m’offrit une bouteille d’eau froide. Elle me proposa tout de suite de camper chez elle - Ah, si j’avais su que c’était si facile de trouver un abri  à Torrita! Eh bien, j’avais réservé un Agriturismo un an à l’avance et je devais bien entendu, m’y rendre.
Mais toujours est-il que ce premier contact chaleureux me donna la force pour accomplir la dernière grimpette vers Torrita. Car j'avais éte sur le point de cesser de croire en l’existence de Torrita en général et de l’Agriturismo en particulier.  Vint  alors vers nous une voiture, dans la quelle se trouva le père du gérant de ledit Agriturismo.


La Porte qui mène au cimetière..

.Il est difficile de décrire mes sentiments, quand je me trouvais face à cette allée qui mène droit au cimetière. Derrière, à pas plus de cent mètres, se trouve l’agriturismo. La pancarte rouge que l'on devine sur la photo indique le sentier à droite, pur s'y rendre.
 J’allais donc habiter pratiquement à côté d’Aldo!

2 commentaires:

  1. Gamin a repris des forces, c'est heureux pour vous Diana!! j'ai visualisé le lac de Bolsena, magnifique paysage! et ensuite j'ai visualisé une série de photos de Torrita-Tiberina, ce n'est pas l'Italie pouilleuse !! il y a de superbes villas et le murs de soutènement, quels oeuvres!! il apparait que ce bourg soit escarpé, il y a des escaliers!! Vous allez profiter de ces splendides paysages qui n'ont rien à voir avec l'Aunot !!(sic) 18 heures45: 30°, ciao Diana

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    1. Bonjour Pierre! Bon, avec le Latium, L'italie commence à être un peu "pouilleux" côté rues qui sont souvent en nettement plus mauvais état qu'en Ligurie ou en Toscane. Mais on s'en fout! Les paysages sont superbes et les villages d'une grande beauté. Torrita est un bourg dressé sur une montagne entourée par la rivière Tévère. C'est un lieu exceptionnel...Avec des montées et des descentes en effet un peu comme à Harsault. A part ça, même chaleur ici. Aujourd'hui Je me suis éloignée de la piscine que pour acheter quelques bricoles et pour aller voir la tombe d'Aldo, bien sûr.

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