C’est un royaume de belles villas, dissimulées derrières des murs et des portails électroniques.
Aucun espace public, aussi petit soit-il. Le voyageur est contraint de rester strictement sur la route, ce qui rappelle un peu la traversée du camp militaire Canjures. Et comme là bas, il y a partout des pancartes “dissuasives” ; “Voisins vigilants” ...”Attention chien méchant”...”chien encore plus méchant...” ..”Propriété privé, défense d’entrer, accès interdit”....
Des autocollants publicitaires sur les boîtes à lettres vantent fièrement les entreprises de sécurité qui ont fourni le matériel.
La meilleure était un panneau qui menaçait : “Terrain piégé”.
‘faut le faire.
Le fameux veset de la chanson “this land is your land” de Woody Guthrie me vient en tête :
As I went walking I saw a sign there
And on the sign it said "No Trespassing."
But on the other side it didn't say nothing,
That side was made for you and me.
A la longue, ces demeures hyper-sécurisées m’aparaissent de plus en plus comme des prisons.
Des prisons de haut gamme certes, mais tout de même des prisons. Les gens se claquemurent eux-mêmes, faisant de leur peur leur geôlier.
Bon, ne soyons pas injustes. Je sais bien que le monde est peuplé de malfrats qui sont attirés par la “richesse” de ces quartiers.Et qui sait - je ferais sans doute pareil, si ma maison se trouvait ici et non dans les Vosges.
Aldo Moro lui aussi ne vivait pas dans une cabanne ouverte pour tous, mais dans une maison très sécurisée et avec des gardes du corps.
Et comme nous le savons, ses craintes ne furent pas injustifiées.
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